Dans la jungle de la technologie prêt-à-porter

Si vous vous démenez, un bracelet Fitbit au poignet, pour faire vos 10 000 pas par jour, le kinésiologue Reed Ferber, Ph. D. veut que vous sachiez que vous n’avez pas à vous sentir coupable si vous n’atteignez pas cet objectif.

« Personne ne devrait se sentir coupable de ne pas parvenir à faire 10 000 pas par jour. Faire 10 000 pas par jour n’a aucune valeur scientifique. Il s’agit simplement d’une recommandation », déclare M  Ferber, professeur à la faculté des sciences infirmières et à la Cumming School of Medicine et directeur de la Running Injury Clinic de la University of Calgary.

M. Ferber, chercheur principal d’une nouvelle étude sur la technologie prêt-à-porter qui a été publiée dans le This link will take you to another Web site Journal of Biomechanics (en anglais seulement), croit que les objectifs de conditionnement physique sont très personnels. L’étude rédigée par l’auteure principale Lauren Benson et les coauteurs Nizam Ahamed et Dylan Kobsar, qui sont tous des stagiaires postdoctoraux dans le laboratoire de M. Ferber, est la première à établir des lignes directrices relatives à l’utilisation adéquate des données produites par la technologie prêt-à-porter et pourrait être utile aux scientifiques du sport, aux physiothérapeutes, aux utilisateurs finaux et aux entreprises de technologies prêt-à-porter.

« À l’heure actuelle, aucune règle n’a été établie en ce qui concerne l’utilisation de la technologie prêt-à-porter pour recueillir des données scientifiques en situation réelle », poursuit M. Ferber en soulignant que la technologie ne donne aucun contexte aux données recueillies.

La technologie vous renseigne sur ce que vous avez fait à une date donnée—par exemple, votre nombre de pas et votre rythme cardiaque—mais elle n’explique pas ce que signifient réellement ces données. « Vous devez alors tirer des conclusions par vous-même. »

Dans l’étude qu’il a réalisée l’été passé, M. Ferber voulait découvrir combien de séances de course seraient nécessaires pour définir la course « typique » d’un coureur. Il a suivi douze coureurs amateurs qui ont fait dix courses chacun dans le cadre du programme d’entrainement pour le marathon de la University of Calgary. Il a conclu que les coureurs doivent tenir compte des données d’au moins cinq courses pour bien comprendre leur performance.

« Les personnes peuvent ainsi calculer leur moyenne en utilisant les données d’une série de cinq jours et se dire que c’est ce qui les représente. Nous donnons des lignes directrices au milieu de la recherche et aux utilisateurs des technologies. Et nous aimerions aussi que les entreprises de technologies prêt-à-porter se servent de nos résultats pour modifier la façon dont les données sont fournies afin qu’elles soient plus utiles aux coureurs », explique M. Ferber.

Le chercheur et son équipe se serviront de ces lignes directrices comme base pour poursuivre leurs travaux au printemps en réalisant une autre étude sur la prévention des blessures. « Une fois que la course typique d’une personne est définie, nous pouvons nous servir de ce modèle pour prédire les blessures. Si nous constatons que la personne ne court pas comme d’habitude, nous pouvons l’informer qu’elle est sur le point de se blesser », ajoute M. Ferber, qui espère recruter des centaines de coureurs pour faire cette étude.

Les chercheurs recueilleront des données pour définir les « zones vertes » de chaque coureur, c’est-à-dire sa façon habituelle de courir. Ils s’en serviront ensuite pour déterminer si le coureur est sur le point de se blesser, avant même qu’il ne ressente de la douleur, et pour l’aider à faire des ajustements afin d’éviter la blessure.

« Ainsi, les athlètes et tous ceux qui font de l’activité physique disposeront de données plus significatives qui les aideront à faire des choix éclairés, souligne Colleen Parsons, ancienne entraineuse en chef du programme d’entrainement pour le marathon de la University of Calgary. Je crois qu’à long terme, il y a un potentiel énorme si l’on peut collecter toutes ces données, les adapter à la personne moyenne, mieux les comprendre et en tirer des renseignements utiles », conclut Mme Parsons.

Cet article a été adapté et traduit avec la permission de la This link will take you to another Web site University of Calgary (site en anglais seulement).

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